samedi, avril 27, 2024
Nos questions et leurs réponses

Philippe Gadreau répond à notre questionnaire

Réponse de M. Philippe Gadreau à notre questionnaire

  1. 1.     Gestion budgétaire :

1.1.   Impôts locaux : augmentation des taxes foncières et d’habitation ou stabilité ?
Leurs taux sont bas dans notre commune et c’est tant mieux, car le niveau d’impôts que paient les Français est devenu insupportable. Donc pas   d’augmentation des impôts locaux sauf l’inflation.

1.2.   Investissements : quelles sont vos priorités pour le prochain mandat ?
Redynamiser le centre bourg étudier des acquisitions foncières à des fins commerciales, réhabiliter les halles, réaliser une médiathèque, étudier la réalisation d’une salle de sport.

 

1.3.   Les effectifs municipaux sont en augmentation régulière : quelle sera votre politique dans ce domaine ?
Les  effectifs municipaux  stagnent depuis quelques années. Beaucoup de travaux sont réalisés en régie. Cela évite de faire appel aux entreprises et offre de la souplesse et de la réactivité dans la réalisation de ces travaux.            Mais pas d’augmentation des effectifs.

1.4.   Jusqu’à présent, la vente de patrimoine foncier a aidé la commune à équilibrer son budget. Comment maintenir cet équilibre alors que ces réserves foncières sont pratiquement épuisées ?
Effectivement, les réserves patrimoniales de notre commune s’épuisent. D’où l’obligation de revoir nos modes de financement, à savoir d’avoir recours à l’emprunt uniquement dans 2 cas :

– pour l’acquisition de foncier

– pour la réalisation d’équipements « lourds » type salle de sport

Toutes les autres dépenses s ‘équilibrant grâce à nos ressources et notre capacité d’auto-financement.

1.5.   Le port de La Palmyre : nécessite des travaux importants et réguliers : comment voyez-vous le financement permettant d’équilibrer son budget ?
c’est la vitrine, avec nos plages, de notre commune.       La problématique est la suivante : Comment assurer son entretien (réfection des digues extérieures, dragage) au coût élevé, en maintenant un montant de redevances aux usagers compatibles avec les prestations et les services proposés ?   il nous faut impérativement avoir des financements extérieurs, car le budget communal, seul, aura beaucoup de mal à s’équilibrer .

1.6.   L’intégration des lotissements qui le souhaitent dans le domaine communal sera-t-il envisagé ?

le contexte économique actuel, avec pour corollaire la baisse des subventions,

 ne permet pas    à la Commune d’intégrer les lotissements privés dans le domaine communal. Pour autant à moyen terme, nous envisageons le chiffrage précis de ce surcoût pour la commune et proposerons à la population de participer à cette réflexion.

  1. 2.     Evolution du littoral et gestion des risques :

2.1.   La mer et les évènements climatiques ont malmené, encore une fois, le littoral de la commune. Quel avenir voyez-vous pour les plages, le port et la base nautique? Avez-vous une stratégie de protection et laquelle ?

Nous sommes démunis devant les évènements climatiques actuels et futurs, et il serait très prétentieux de dire que nous avons une stratégie de protection de nos plages. Pour notre port et notre base

nautique, je vous renvoie à la rubrique 1.5

2.2.   Suite aux mêmes évènements climatiques, la Grande Côte, aux abords du Club Med, recule inexorablement (de près de 300 m en 50 ans). Comment comptez-vous assurer la pérennité de l’activité du Club Med ?

le Club Med est la propriété du Département, lequel a une obligation comme tout propriétaire d’assurer la pérennité du bien loué.  En conséquence, notre participation doit être minoritaire.

2.3.   De nombreux permis de construire ont été délivrés en zones de très basse altitude, en zone de marais, ou à proximité du littoral : prendrez-vous en compte les risques de submersion et d’inondation dans votre politique d’urbanisme ?

En fait, peu de permis ont été délivrés en zones de très basse altitude, de marais ou à             proximité du littoral. Rien d’alarmant sur les quelques villas des Trémières, de la Grande Baie   légèrement en dessous des 4 M NGF, où aucune submersion n’a jamais été constatée.

Concernant les zones de marais, pas de sinistre dû aux remontées de nappe.

S’agissant de notre politique d’urbanisme, et particulièrement dans le secteur constructible du PLU entre le rond-point de la  Baraque et le camping Montplaisir, deux permis ont été déposés (avant l’entrée des Charmettes et aux Charmettes). Nous sommes en attente de l’avis de la DREAL et de la cartographie du SAGE Seudre

2.4.   Chaque été, le secteur de la Fouasse est surpeuplé et les routes sont souvent saturées. Comment comptez-vous traiter ce problème et assurer la sécurité des citoyens en cas d’événement grave, notamment dans les zones de risque de feu de forêt?

Il existe  un plan d’évacuation de la Presqu’ile d’Arvert élaboré par les services de secours, de même notre commune est-elle dotée d’un plan communal de sauvegarde.  Nonobstant, notre volonté sera de faire aboutir le projet consistant sur cette route de la Fouasse à sécuriser les déplacements doux par la création d’une piste cyclable et d’un espace piétonnier

  1. 3.     Plan Local d’Urbanisme (PLU) :

3.1.   Quelle est votre position sur les recours engagés contre le PLU par la Préfecture et par les associations Demain Les Mathes et Nature Environnement 17 ?

Notre position est que nous attendons les verdicts sur les recours engagés par votre association entre autres. Cela est peut-être la solution la plus raisonnable car un retour au POS dont les règlements et zonages sont obsolètes serait un handicap à la densification de l’urbanisation de la plupart des dents creuses du bourg. De plus, le retrait du PLU, arrêtant certes les contentieux, rendrait lotissables plusieurs hectares (zone humide des Joncs de Riorteau et espace boisé du Maine) ce à quoi s’opposent fermement les services de l’Etat et serait source de contentieux avec les propriétaires concernés.

3.2.   Dans l’attente du jugement rendu par le Tribunal Administratif, quelle sera votre politique : mise en œuvre ou pas de son contenu, en particulier pour l’aménagement de la zone commerciale au rond point de la Baraque, l’urbanisation du bourg de Mathes, et le projet de Parc Résidentiel de Loisirs ?

Cette zone AUc qui peut recevoir un aménagement en zone commerciale dont vous dites   « qu’elle est manifestement située en zone humide » fait l’objet d’un débat sur cette interprétation.    De plus sur l’urbanisation du bourg, il va être impossible de refuser les permis dans les zones    constructibles qui ne sont pas en zone humide du SAGE.
Il n’entre pas dans nos intentions de défendre le projet de Parc Résidentiel de loisirs. Si le Tribunal Administratif venait à invalider notre PLU, ce projet ne figurerait pas dans notre PLU modifié.

3.3.   Prévoyez-vous de tenir compte des remarques formulées à l’encontre du PLU par l’Etat, la CARA, le Collectif de Défense des Marais Doux, les professionnels de la conchyliculture, les associations Nature en Pays d’Arvert, Nature Environnement 17, et Demain Les Mathes, … ?

Pour tenir compte de vos remarques, il faudrait recommencer un nouveau PLU avec  nombre d’inconnues :  retour momentané au RNU, application de loi  ALUR avec compétence des PLU transférée aux EPCI (sauf si 25% des communes s’y opposent…) tout cela avant le 31/12/2015 !!

3.4.   Le montant des frais engagés pour les projets successifs de PLU vous paraît-il justifié ?

Le montant des frais engagés de l’ordre de 150 000 € est important, nous considérons que ça « suffit » !

  1. 4.     Protection des paysages et de l’environnement :

4.1.   Les espaces naturels et boisés sont sacrifiés à l’accroissement des zones urbanisées. Avez-vous prévu de stopper ou de poursuivre cette extension ?

Ceci était surtout vrai dans les POS de 1991 et 1995 avec La Garenne et le Bas Margarin. Concernant le PLU , la seule zone boisée en zone constructible est celle avant le hangar communal de Cravans rue du Bois Sombschet. Quant au rond-point de la Baraque, peut-on encore parler de zone naturelle ?

4.2.   Quelle protection et quelle valorisation envisagez vous pour les espaces naturels et souvent remarquables dont bénéficie la commune ?

Les protections « espace boisé » classé et « espace remarquable » sont en nette augmentation par rapport au POS.

4.3.   Plusieurs règlementations vont prochainement s’appliquer à notre commune (SAGE Seudre, zone Natura 2000 « Presqu’ile d’Arvert ») : comment pensez vous accompagner leur mise en application au niveau de la commune? Quel budget y sera affecté ?

Le SAGE Seudre a son propre budget et son chargé de mission, que nous comptons rencontrer si nous sommes élus. S’agissant de l’extension des zones NATURA 2000 Presqu’ile d’Arvert, nous serons attentifs à ces travaux dont nous n’avons pas d’idée précise du budget à y affecter.

4.4.   Quelles solutions envisagez-vous pour le traitement phytosanitaire des espaces verts ? Leur utilisation par les collectivités locales sera interdite en 2020 : souhaitez vous devancer cette date d’interdiction ?

Les services « espaces verts » utilisent le glyphosate, désherbant foliaire systémique et herbicide absorbé par les feuilles, et qui ne pénètrent pas en sol. Des alternatives seront étudiés comme les traitements des bas-côtés à la vapeur ou au chalumeau, uniquement à titre expérimental.

4.5.   Quelle est votre position vis-à-vis des lois de Grenelle, notamment celles concernant les Trames Vertes et Bleues ?

Les Trames vertes et les trames bleues, contenues dans le Grenelle 2 ne sont pas intégrées dans notre PLU, dont l’arrêt est antérieur à cette  loi.

4.6.   Le territoire de la commune compte plus de 600 ha de marais doux qui ont un rôle primordial pour la gestion de l’eau, l’agriculture, la conchyliculture et la biodiversité. Comment comptez-vous assurer le respect de leurs fonctions essentielles alors qu’au fil des années on les a laissés envahir par l’urbanisation, les campings et les zones de loisirs de plein air ?

Les zones de loisirs de plein air, les campings, l’urbanisation maîtrisée, sont-ils vraiment incompatibles avec le marais doux ?

  1. 5.     Campings et zones de loisirs de plein air :

5.1.   Leur emprise de 390 ha (sans compter golf, hippodrome et terrain de football), est comparable aux 484 ha de zones urbanisées ou urbanisables prévus par le PLU. Souhaitez-vous stopper leur extension ?

En effet , nous estimons que ces hébergements ont une superficie exploitable suffisante pour une bonne exploitation.

5.2.   Quel avenir imaginez vous pour ces zones dites naturelles qui empiètent sur les zones de bois et de marais doux et abritent un habitat quasi urbain (campings) ou des activités néfastes pour l’environnement ?

Il faut être réaliste, nous ne pouvons pas racheter ces campings pour les convertir en espaces naturels. Cela dit, nous veillerons à la stricte application des normes environnementales s’appliquant désormais aux campings (échéance 2018) visant à en limiter l’impact visuel.

5.3.   Plusieurs de ces infrastructures sont la propriété de groupes financièrement puissants. La commune ne risque-t-elle pas de perdre une part de maîtrise dans la gestion de son territoire communal ? Quelle est votre position ?

Contrairement à ce qu’on peut croire, les groupes financièrement puissants ont des services juridiques qui les conseillent et leur évitent de « faire n’importe quoi »

Notre commune est et restera seule gestionnaire de son territoire.

5.4.   Comment comptez-vous mieux contrôler et faire percevoir par la commune les taxes de séjour?

Nous avons une bonne perception de la taxe de séjour grâce à des recoupements et des indicateurs liés à la fréquentation. Pour information, notre commune perçoit environ 10 % du montant total de la taxe de séjour du département.

5.5.   La taxe de séjour doit-elle évoluer au regard de l’importance des infrastructures dont bénéficient les campings aujourd’hui ?

Si la question est de savoir s’il faut augmenter la taxe de séjour, la réponse est non dans le contexte actuel. L’activité touristique comme les autres activités économiques doivent tenir compte de la concurrence.

  1. 6.     Tourisme et animation commerciale

6.1.   Quel tourisme pour demain ? Comment pensez vous pouvoir développer le tourisme qualitatif, diversifié et étalé sur l’année qui devra nécessairement succéder au tourisme quantitatif, balnéaire et saisonnier actuel qui n’est plus adapté à l’évolution des modes de vacances et se révèle pauvre en terme d’emploi (saisonnier et précaire) et en terme d’activité (commerces en particulier).

Cette question est fondamentale. Elle se pose pour notre commune mais globalement pour l’ensemble du pays royannais. Y répondre en quelques lignes, si tant est qu’on puisse y répondre d’une façon satisfaisante, est impossible.

6.2.   Avez-vous comme priorité de développer le commerce de proximité dans notre commune, notamment dans le bourg des Mathes ? Quelles solutions proposez-vous ?

Oui, clairement, notre volonté est de développer le commerce de proximité dans le bourg. Plusieurs solutions seront envisagées :

-acquérir du foncier et le proposer en location commerciale à de jeunes entrepreneurs qui le souhaiteraient

– fermer la halle pour la rendre plus confortable hors saison

– revoir les jours de marché et le stationnement.

6.3.   Quel est selon vous l’avenir du Golf et du Club Med ? Quel est leur intérêt pour notre commune ?

a commune n ‘a rien à voir dans leur gestion, ce sont des entreprises privées dont le bon fonctionnement dépend entièrement de leur stratégie. L’intérêt pour notre commune renvoie à la question 6.1 sur le tourisme qualitatif que ces deux entités illustrent.

  1. 7.     Vie sociale :

7.1.   Quelles actions pensez-vous développer, notamment pour la jeunesse, dans les domaines de la culture et des loisirs en général ?

7.2.   Avez-vous la volonté de développer le soutien aux associations, de le diversifier, de consacrer une part plus importante aux domaines sociaux et culturels ?

Sur 7.1 et 7.2 ;  C’est un des principaux axes de notre projet municipal.

Nous souhaitons retrouver un esprit de village et recréer du lien social dans notre     commune . D’où la création de lieux d’échanges inter générationnels :

– une médiathèque

– des moyens multimédias aux écoles

– coordonner les actions des associations, améliorer leurs installations et soutenir leurs initiatives sur le plan sportif, culturel et d’animations.

Enfin nous étudierons sérieusement (en investissement et en fonctionnement) la réalisation d’une salle de sport mise à la disposition de nos enfants et de l’ensemble de la population.

7.3.   La circulation piétonne semble moins privilégiée que les pistes cyclables. Avez-vous des projets sur ce point en particulier sur la route de la Fouasse qui est dangereuse ?

Pour rappel, la route de la Fouasse est départementale. Le projet de circulation sur cet axe et dont la commune a financé l’étude, prévoit une partie dédiée aux piétons.

7.4.   Les transports en commun restent peu développés : comment pensez-vous favoriser leur développement et aider les usagers (évolution des lignes de bus, installation d’abribus, …)

Les transports en commun sont une compétente de la CARA. Leur développement suit l’évolution de tout transport collectif, surtout sur des lieux de villégiature comme les nôtres, où les problématiques sont très spécifiques.

  1. 8.     Communication citoyenne

8.1.   Que proposez-vous pour améliorer la communication envers les administrés : réunions publiques, accès plus facile au conseil municipal, information sur les projets en cours, … ?

Ce point nous tient particulièrement à cœur. Aujourd’hui la communication entre élus et administrés est indispensable pour un bon fonctionnement de notre démocratie locale.

Nous proposons une charte d’accueil de  l’administré :

– Permanence  du maire et des adjoints

– Accueil en mairie y compris le samedi matin

– Aide administrative  des  agents d’accueil aux personnes qui le souhaitent

– Réunions publiques régulières pour la diffusion d’informations sur les projets en cours et futurs.

En clair, une plus grande proximité avec la population.

8.2.   Envisagez vous la création de commissions extramunicipales, parallèlement aux commissions municipales existantes, permettant d’associer des personnes intéressées mais non élues sur des sujets particuliers.

Dans la continuité de ce qui précède, les commissions extra-municipales participeront    activement à la vie de  la commune .Nous souhaitons qu’elles soient animées, entre autres, par les candidats de notre liste qui n ‘auront pas été élus, (étant donné le nouveau mode de scrutin électoral) et ainsi continuer de les associer à la vie de notre commune.

  1. 9.     Fonctionnement participatif avec les partenaires extérieurs à la commune :

9.1.   On a constaté des relations souvent tendues entre la municipalité et la CARA ou certaines instances de l’Etat : envisagez vous ces relations sur un mode plus apaisé et participatif ?

Votre constat rejoint le nôtre.

En effet les relations avec la CARA ne sont pas bonnes et dans de nombreux domaines. Ceci est préjudiciable aux intérêts de notre commune car ces tensions fréquentes nous empêchent d’avoir le dialogue nécessaire pour travailler intelligemment ensemble.

Il en est de même avec certaines administrations.

Nous souhaitons apaiser sensiblement ces relations.

Un changement à la tête de notre commune peut y contribuer grandement.

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